JAKE Paul a prouvé le vieux cliché de la boxe selon lequel Father Time est invaincu en survivant à Mike Tyson pendant huit rounds au Texas. Diffusé en direct sur Netflix, alors que le battage médiatique correspondait aux années de pointe de Tyson, l'effort sur le ring a montré chaque minute de ses 58 ans. À 27 ans, YouTuber Paul a utilisé sa force et son athlétisme pour manœuvrer Mike autour du ring et épuiser rapidement ses réserves restantes.
Les trois juges n'ont offert que peu d'émotion nostalgique puisque David Iacobucci a donné à Paul chaque tour à 80-72, tandis que Laurence Cole et Jesse Reyes ont chacun accordé à Tyson un tour sentimental à 79-73. Mark Calo-Oy a arbitré le concours.
Le combat a suivi un schéma typique de Tyson en fin de carrière alors qu'il sortait en trombe des blocs, essayant de contrarier son adversaire avant que les niveaux d'énergie ne sapent doucement. Le jab de Tyson a assez bien fonctionné au premier tour avant que Paul ne décroche un droit par dessus au bon moment pour affirmer sa position.
L'agressivité de Tyson l'a conduit à trois crochets gauches consécutifs en troisième alors que Tyson vacillait brièvement sur des jambes vieillissantes soutenues par une genouillère droite.
Le coup de bâton de mesure de Paul tenait Tyson à distance. Les simples mains droites et les crochets gauches ont attrapé l'ex-champion alors qu'il restait à l'écart pendant de longues périodes, à bout de souffle, se tournant presque parfois vers le gaucher alors qu'il se redressait.
Jake Paul s'est brièvement arrêté dans les 10 dernières secondes pour s'incliner et féliciter la légende disparue, qui a offert un gant de respect, ce que Paul a refusé, sachant que le vieux chien avait encore une certaine morsure même après 16 minutes de labeur tiède.
Tyson respirait encore lourdement tandis que les scores étaient lus, confirmant ce que tout le monde savait déjà : son époque était révolue depuis longtemps et la boxe reste un sport de jeune homme.
Comme prévu, il s'agissait d'un ensemble de moments forts montrant de brefs aperçus des capacités des deux hommes ainsi que de longues accalmies de non-action, réprimandées par une foule de plus en plus agitée.
Faisant ensuite l'éloge de Tyson, Paul s'est imprégné du dernier jus de la réputation de son adversaire en le qualifiant d'icône, de légende et de « l'homme le plus méchant de la planète ». Peut-être une fois, mais pas maintenant.