Boxeuses transgenres à Paris : un dilemme médical et sportif

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Paris, 2024 – Les Jeux Olympiques seront une fois de plus axés sur les exploits sportifs de haut niveau et les compétitions équitables. Mais cette année, la participation de deux hommes à la boxe féminine suscite une vive polémique. Il est nécessaire d'examiner cette évolution d'un point de vue médical et scientifique et de clarifier la question de l'équité et de la sécurité dans le sport.

Discussion sur le genre et les Jeux Olympiques

La décision d'autoriser les hommes à participer à la boxe féminine a déclenché un débat intense sur l'égalité des sexes dans le sport. Les défenseurs soutiennent qu’autoriser les athlètes transgenres et les athlètes qui s’identifient comme femmes est une étape vers l’inclusion et l’acceptation. Les critiques craignent cependant que cela puisse mettre en danger l’équité de la compétition et la sécurité des athlètes.

Différences physiologiques, anatomiques et biologiques

Différences physiologiques

Un aspect fondamental du débat concerne les différences physiologiques entre les hommes et les femmes. Les hommes ont généralement une masse musculaire et une densité osseuse plus élevées. Selon une étude du Journal of Applied Physiology, les hommes ont en moyenne environ 20 à 30 % de masse musculaire en plus que les femmes et une capacité d'absorption d'oxygène (VO2 max) nettement plus élevée, ce qui améliore leur endurance aérobie.

Différences anatomiques

Sur le plan anatomique, les hommes et les femmes diffèrent également considérablement. Les hommes ont des épaules plus larges, des mains plus grandes et des bras plus longs, ce qui leur donne un avantage en boxe. Ces différences ne sont pas seulement visuelles, mais influencent aussi directement la puissance et la portée des coups.

Différences biologiques et puberté

Le développement biologique pendant la puberté joue un rôle crucial. Les garçons connaissent une augmentation significative des niveaux de testostérone, ce qui favorise le développement de la masse musculaire et de la force. Les filles subissent également des changements hormonaux, mais ceux-ci sont davantage axés sur la préparation du corps à la reproduction, ce qui s'accompagne souvent d'une augmentation de la graisse corporelle et d'une répartition musculaire différente. Ces différences sont profondément enracinées dans la biologie et ne peuvent être compensées uniquement par la formation et la discipline.

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Risque de blessure dans les sports mixtes

La participation des hommes à la boxe féminine augmente considérablement le risque de blessure pour les athlètes féminines. La boxe est un sport de combat dans lequel la supériorité physique joue un rôle crucial. Selon une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine, les femmes pratiquant des sports de combat courent un risque plus élevé de commotions cérébrales et d'autres blessures graves lorsqu'elles affrontent des adversaires physiquement supérieurs.

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Études et critères de participation

Plusieurs études ont examiné la participation des athlètes transgenres et des sports transgenres. Une étude de Sports Medicine montre que les femmes transgenres qui commencent un traitement hormonal d'affirmation de leur genre après la puberté perdent certains avantages physiologiques mais ne peuvent pas compenser toutes les différences.

Les directives du Comité International Olympique (CIO) stipulent que les femmes transgenres doivent réduire leur taux de testostérone en dessous de 10 nmol/L au moins douze mois avant la compétition. Cependant, même avec ces mesures, l’égalisation complète des avantages physiques reste discutable.

Conclusion : Un grand pas en avant pour les personnes transgenres – un grand pas en arrière pour la boxe féminine !

La participation des hommes à la boxe féminine aux Jeux olympiques de Paris soulève des questions complexes sur l'équité et la sécurité dans ce sport. Du point de vue de la médecine du sport, les différences physiologiques, anatomiques et biologiques entre hommes et femmes sont importantes et ne peuvent être entièrement compensées par une hormonothérapie ou un entraînement. Cela entraîne un risque accru de préjudice et une distorsion potentielle de la concurrence.

Il est essentiel que les réglementations sportives prennent en compte les différences entre les sexes pour garantir la sécurité et l’équité de tous les athlètes. Une solution pourrait consister à créer des catégories spéciales pour les athlètes transgenres afin de promouvoir à la fois l’inclusion et l’équité.

Les Jeux Olympiques doivent rester une célébration de l'excellence sportive et d'une compétition loyale. Il est de notre responsabilité de veiller au respect de ces principes tout en plaidant pour l’inclusion et l’acceptation de tous les athlètes.

Sources:

Janssen, I., Heymsfield, SB, Wang, ZM, & Ross, R. (2000). Masse musculaire squelettique et distribution chez 468 hommes et femmes âgés de 18 à 88 ans. Journal of Applied Physiology, 89(1), 81-88.

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Nielsen, BS et Faulkner, RA (2004). Différences entre les sexes dans la signification fonctionnelle de la taille des os. The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 89(7), 3185-3190.

Kadi, F., & Ponsot, E. (2010). La biologie de l'hypertrophie humaine : mécanismes et applications. Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 35(1), 25-32.

Lystad, RP, Gregory, K., & Wilson, J. (2014). L'épidémiologie des blessures dans les arts martiaux mixtes : revue systématique et méta-analyse. The Journal of Sports Medicine and Physical Fitness, 54(4), 434-442.

Harper, J., O'Donnell, E., Sorouri Khorashad, B., McDermott, H., & Witcomb, GL (2021). Comment la transition hormonale chez les femmes transgenres modifie-t-elle la composition corporelle, la force musculaire et l'hémoglobine ? Revue systématique axée sur les implications pour la participation sportive. British Journal of Sports Medicine, 55(15), 865-872.

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